mercredi 1 mai 2019

[L'étagère à univers] Ash princess t1 - Laura Sebastian


528 pages (Editions Albin Michel Jeunesse) – 4/5


Theodosia avait six ans quand son pays a été attaqué, et quand sa mère, la reine du Feu, a été assassinée sous ses yeux.

Dix ans ont passé. Dix ans à vivre sous le joug du Kaiser, ses tortures incessantes, son régime de terreur. Dix ans qu’elle n’a pas prononcé son véritable nom. Theodosia s’appelle maintenant Thora, princesse de Cendres.

Le jour où le Kaiser la force à exécuter son dernier allié, celui qu’elle voit comme son unique chance de survie, Theodosia ne peut plus ignorer sa rage vengeresse. Elle se lance dans une intrigue où la séduction cache des crimes de sang, où les amitiés ne servent plus qu’à une chose : regagner son pouvoir.

Incapable de déterminer à qui elle peut vraiment se fier, Theodosia va apprendre jusqu’où elle est prête à aller pour venger sa mère, regagner son peuple et reprendre son titre de reine.


« Nous ne sommes pas définis par ce que nous faisons lorsque nos vies sont en jeu. »


En bref... un roman parfait pour les amateurs de fantasy : action, mystère et rebondissements au programme, malgré quelques longueurs et des personnages encore un peu trop superficiels.

Ce livre avait d’emblée tout pour me plaire. A vrai dire, il me faisait envie depuis que j’avais découvert le résumé du livre, alors seulement publié en VO ; je n’ai donc pu qu’accepter la proposition des éditions Albin Michel Jeunesse de recevoir en avant-première le roman en français –et ce après un teaser (les premières pages du livre et une carte de l’univers) très sympathique– et je les remercie pour cette superbe opportunité.

En effet, le livre ne m’a pas déçue ! L’univers a parfaitement répondu à mes atteintes, même s’il reprenait surtout les codes traditionnels des histoires de fantasy se déroulant dans un château. Un peu plus de créativité aurait pu être appréciable, mais cela ne m’a pas dérangée pour autant. L’originalité ne se trouvait pas tant là que dans l’intrigue, prenante dès le début : une ambiance particulière est créée par le statut de l’héroïne et ses relations avec les autres personnages. Elle semble comme détachée, isolée de son environnement ; en réalité, ces relations portent l’intrigue, et c’est leur évolution qui fait avancer l’histoire. Or, elles mettent un peu de temps à se nouer, s’approfondir, se complexifier, d’où les quelques longueurs qui ont pu apparaître au milieu du roman.

Et cependant, l’histoire s’est particulièrement étoffée à partir de la rencontre de Theodosia avec ses aides extérieures. Theodosia a pris de l’ampleur, de la confiance et tout simplement un rôle : de passive, elle devient peu à peu active et j’ai adoré suivre son évolution ; je sens que celle-ci va encore s’accentuer dans la suite de l’intrigue. Pour autant, je n’ai pas compris tous ses agissements : son cheminement personnel est passé par trop d’hésitations à mon goût. En réalité, j’ai trouvé qu’aucun personnage ne se détachait vraiment dans ce premier tome, ce qui le rend assez monotone : Cress, Soren et Blaise sont les personnages les plus mis en valeur en-dehors de Theodosia et je les ai plutôt appréciés même s’ils sont encore un peu caricaturaux et superficiels. La chose que j’ai préférée à propos des personnages est le choix de leurs noms (Theodosia, Crescentia, Artemisia, etc.).

Le style d’écriture est appréciable, fluide mais assez travaillé. Après avoir écrit cette chronique, je dois vous avouer que je ne parviens pas à définir ce qui m’a tant plus dans ce roman : beaucoup d’éléments banals, des longueurs, des personnages pas encore tout à fait attachants… et pourtant j’ai eu un presque coup de cœur pour ce roman, je n’arrivais pas à m’arrêter de lire, je voulais que les pages se tournent plus vite encore.

C’est donc un livre que je conseille à tous les lecteurs appréciant la fantasy : cela suffit pour y trouver de quoi passer un bon moment !


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